L’objectif était ainsi de « diluer » une culture, d’enlever la possibilité à ses membres de la perpétuer et ainsi l’éradiquer.
On peut observer qu’en réalité c’était une attitude « charitable ». D’un point de vue matériel ces enfants étaient promis à une vie de meilleure qualité que celle de leurs parents. Ils seraient des bons citoyens, ils œuvreraient pour le bien de ce pays dont leurs ancêtres avaient été dépouillés. Personne n’aurait de mauvaise conscience, c’était pour leur bien.
C’étaient cependant un vol d’enfants. Et un vol opéré sur les enfants même : vol de leur culture, de leur affection, les deux seuls éléments représentant une valeur dans la vie…
Un troisième vol fut opéré dans un nombre considérable de cas : on leur vola leurs vies. Une part importante d’entre eux tombaient malades (ce qui n’était pas du à des maladies telle la tuberculose qui sévit généreusement et en emporta son lot) d’autres mouraient des suites d’une alimentation carencée (ces institutions réclamaient à l’État de fonds leur permettant de nourrir convenablement les élèves, sans que apparemment il fut donné suite aux demandes) et on ne compte pas tous ceux dont les vies furent gâchées par les sévices qu’ils subirent…
On découvre horrifiés les restes de plus de 200 d’entre eux enterrés de façon anonyme dans les prémisses d’une de ces institutions, dans une riche province de ce beau pays. ET il y a à peine quelques décennies il y avait plus de 300 institutions semblables…
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